L'Histoire d'une Bête

Partie I

Histoire d’une bête, histoire d’un enfant. Un enfant trop vite confronté aux malheurs de la vie, mais en cette époque, cela en devient banal. Mais ici, cet enfant, son destin, son devenir, n’est pas banal, du tout.

Il se nomme Ivan, il a onze ans et vit avec sa mère depuis 4 ans, son père ayant disparu avec l’arrivée de la guerre. Sa mère le considère comme mort, mais Ivan le voit comme un lâche, il méprise son père et n’aime pas sa mère, elle pleure à longueur de journée, elle se plaint qu’il est dur de vivre avec le peu d’argent qu’elle arrive à gagner et aussi d’Ivan qui parfois permet d’arrondir les fins de mois par quelques vols dans les poches de gens qui vont au marché.
Ses cheveux sont noirs, noirs très profond, assez long et son regard est presque tout le temps hargneux, il n’aime pas vraiment la présence des gens, même si ils lui permettent de vivre, il affiche toute fois quelque sourire quand il est seul dans la forêt, il se sent bien quand il écoute le bruit de la nature, quand il chasse, quand il court contre le vent. Il a une belle carrure, pour son âge, il est très fort et mesure 1m70.

Un jour, alors qu’il rentre de la chasse, la porte de la maison s’ouvre à la volée, un homme en uniforme sort, un sourire aux lèvres, il entre dans la maison et trouve sa mère en pleurs, déjà un peu contrarié par la mauvaise chasse qu’il vient de faire , il affiche un air encore plus aigri dés qu’il voit sa mère dégouliner sous les pleurs. Il lui demande quand même ce qui la faisait pleurer ainsi

Ils ont encore augmenté les taxes mon fils , dit-elle dans un sanglot, manquant de s’étrangler

Il s’assit à côté d’elle, la prend dans ses bras et lui demande d’arrêter de pleurer, plusieurs fois sans vrai résultat, alors il lui lève la tête et lui affiche un sourire qu’elle ne lui rend pas, le visage d’Ivan devient d’un coup neutre. Il monte dans sa chambre.
Il se laisse tomber sur son pseudo matelas, il réfléchit, regardant le plafond. Au bout d’une heure, il se lève et prend son sac de voyage, le vide des pièges pour la chasse et le rempli des provisions qu’il a dans sa chambre, puis il se dirige vers son « bureau » et prend l’épée qui y est posée, l’épée que son père lui avait laissée, avant de partir, c’était la seule chose qu’il avait gardée de son père, il n’avait pas les moyens de s’en acheter une autre, sinon, il l’aurait revendue, mais parfois, il allait chasser avec l’épée, dans l’espoir de tomber sur des montres plus gros, et qui ne mourrai pas avec une simple flèche.

Il la sort de son fourreau et fend l’air avec elle. Il affiche un petit sourire et murmure.

Très bonne épée, malgré ses origines.

Il met le fourreau à sa ceinture et son sac à son dos, garde l’épée à la main. Arrivé en bas, sa mère pleure encore, elle n’a pas bougée, il s’en approche et la relève.

-Maman ! Reprend toi !
-Non mon fil ! Je ne peux pas, c’est fini, nous n’avons plus rien, si seulement ton père était encore vivant
-Ne parle jamais de lui en ma présence,vociféra-t-il.

Il la prend par le cou et lui répète ses dernières paroles plusieurs fois. Il sert, il l’étrangle et continue de lui répéter ses paroles sans vraiment lui parler. D’un coup, il s’adresse vraiment à elle

Mère, je sais ce qui va te sauver, ce qui va nous sauver, j’ai un plan, tu verras tu ne pleuras plus, dit-il dans un soupir et sa mère lui afficha un léger sourire, presque forcé
Fait moi confiance

Une goutte de sang arrive sur son visage, il vient de transpercer sa mère d’un coup d’épée, elle le regarde, le regard de l’incompréhension. Aucun son ne s’échappe de sa bouche, juste une larme qui coule le long de sa joue. Il tire vers le haut et la coupe presque en deux. Elle s’effondre.

Tu ne pleuras plus jamais, je te l’avais dit. J’avais raison, j’ai toujours raison

Il sourit, pose ses yeux sur son corps, il laisse aller ses yeux le long de la plaie, qui part du nombril et qui remonte vers la tête en ligne droite, passant par la poitrine.

Il s’assied à nouveau et ferme les yeux, à côté du cadavre de sa mère.

Après un moment de réflexion, il se lève et se penche sur le corps inerte et sale de sa mère, il baigne dans le sang depuis quelques minutes, déjà l’oxygène commence à faire son effet sur les plaies ouvertes et mortes, la pourriture fait sa place.
Il la regarde, longuement, puis il se lève et va vers « l’atelier » de sa mère, où elle range tous ses outils et ustensiles de couture, il revient avec une grosse aiguille et une bobine de grosse ficelle. D’un geste machinal, il commence à recoudre le corps de sa mère, en partant du nombril. La peau commence déjà à devenir dure et froide, il a dur à enfoncer l’aiguille à chaque fois, se travail lui prendra deux heures.

Tu auras tout de même droit à un enterrement digne, murmurait-il pendant sa tâche.

Une fois son labeur terminer, il la prend dans ses bras et va dans le jardin, un petit jardin, qui peut-être vu par tout le quartier, malgré tout, il enterre sa mère, aux yeux des voisins, il s’en fiche. Il creuse, les gens crient au meurtre, au drame, au démon. Trois villageois vont chercher la milice.

La milice arrive, mais ils ont mit du temps, Ivan a déjà terminé son travail, il a disparu, les villageois qui avaient vu la scène, n’osant pas s’approcher crièrent

Il est partis par là, dirent-ils en indiquant des directions différentes.

Ivan a disparu, on ne sait où. Le soir même, on placarde des affiches dans toute la ville, avec son portrait dessus, au brouillon, pas très fidèle au vrai, on lui donne des cheveux long tendu en piques vers le bas, on lui a dessiné des dents de vampires, et de gros sourcils, genre loup-garou.
Pendant se temps là, lui, il est terré dans le bois, il vient d’abattre une biche avec son épée. Il mange, la chair encore fraiche, il ne la cuit même, il commence à perdre la raison, il perd ses repères, déjà la bête vient le hanter.

Je vengerai ma mère ! Je tuerai celui qui l’a occis !

Il crie dans la forêt, des oiseaux s’envolent